9 août 20209 août 2020 A l’ouest des vents Comme l’oiseau que le vent chahute, Que l’horizon étend chaque minute. Partons vers le bleu des nues, Que le vaisseau divague vers l’inconnu. Bretagne, tourne vers moi tes yeux verts, Que notre rencontre ne soit pas éphémère. Donne moi ton regard azur tumultueux, Que je lève les voiles sur tes flots impétueux. L’ivresse en moi monte comme la mer, Tant que je m’enivre de l’air amer. Ce parfum qui nage dans mes cheveux ; Laisse sa trace salée dans mes vœux. Je veux monter dans le navire qui prend le large, Suivre les remous de l’écume qui enrage. Je veux balayer de mes yeux les mers vivaces, Et dire adieu aux terriens qui s’entassent. Plonger dans le tumulte des jours blancs, Le cœur qui brave tempêtes et tourments ; Un sourire tourné vers le soleil brouillé, A regarder éternellement ce paysage mouillé. Là-bas, nos âmes sont vagabondes, Égarées sur l’herbe du bout du monde. Le grand Ouest nous tend ses bras tentants, Éblouis par l’or des soleils couchants. Là-bas, le ciel ne connait pas les saisons, Qu’il pleuve ou grêle, toujours le vent a raison. L’été chante déjà doucement l’automne, Bercé de sa brise monotone. La mer est un miroir où tu contemples ton âme Disait Baudelaire de ces vers infâmes. Mon esprit se perd dans les gouffres profonds Des eaux troubles qui reflètent mon front. J’écoute ses plaintes discrètes et intimes, En rêvant à ses infinis abîmes. Les yeux rivés sur les ailes des oiseaux, Que nul ne saurait dompté ces anges royaux. Je n’ai pas peur des implacables hivers ; Promis par cette terre guerrière. Peu m’importe l’enfer des vents violents, L’Armorique n’accueille que les survivants. Partager :TwitterFacebookJ’aime chargement… Articles similaires Publié par marieneigepictures Passionnée de photographie et de voyage, je recherche à graver les instants, les lieux, les gens à travers un regard universel. Contact : mndemares@gmail.com Voir tous les articles par marieneigepictures