Par : Marie-Neige DEMARES
(photos et textes)
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Sur la route de Malagasy, Grandissent de larges nuages gris. Ils surveillent la terre fragile, D’une île au cœur d’argile
Des milliers de regards, parfois sombres, Noirs ou figés, tout dépend de la pénombre, Se perdent dans les cliquetis des moteurs, Aux rythmes des jours et des heures.
Sous la chaleur qui t’accable, Il y a toujours des légendes, des fables. Et sous les gouttes de ton dur labeur, Ce délicieux sourire moqueur.
Sur la route de Malagasy, Les kilomètres floutent les arbres. Fenêtre ouverte sur leurs palabres, J’écoute passer les hommes assis.
La nuit, la terre se confond Aux innombrables collines. Les radios crachent tes chansons, Aux vieilles odeurs de gazoline.
Enlacée de tes eaux cuivrés, Des bras verts azurés se dédoublent. L’âme sauvage se trouble, Et l’instinct est délivré.
Des hommes blancs au cœur de marbre Ont gravé leurs initiales à coup de sabre Sur les pieds de colosses ancestraux, Sous les regards fatigués des tombeaux royaux.
Malagasy ne sois pas triste, Tu n’es pas seule à espérer, Ni à prier le Ciel du Christ, Pour que ton âme puisse respirer.
Malagasy tu es armé de courage, Plus riche que tu ne le crois, Tu n’as pas ce cœur froid Que je fuis dans mes voyages.
Tes racines soulèvent le ciel, Tes arbres sont à l’envers, Y a t-il seulement une merveille Qui ne pousse pas sur ta terre ?
Sous les voiles de Malagasy, Le vent souffle un refrain chaud, Berce l’horizon qui se dévoile, Comme un oiseau entre les bateaux.
Publié par marieneigepictures