Cœur nomade

Par : Marie-Neige DEMARES

(photos et textes)

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Douce solitude, sœur de liberté, Ta plénitude lueur colore la pierre D’une robe aux teintes de prières, Je ressens son étreinte de légèreté.

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Tes lèvres ensablées embrassent mon cœur, La fièvre me terrasse de chaleur Sous ces vagues brunes soulevant le ciel, Je divague comme une plume d’aigle.

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Les nuages habillent l’océan d’herbes folles, Et la laine voyage du ciel au sol, Les grandes ailes tournoient ivres et libres, Belles offrandes pour que la nuit vibre.

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Ecouter l’audace des hurlements de loups Qui dévorent les horizons; Affamés d’espaces, loin des prisons, Mordent la vie comme des voyous.

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La noblesse du désert dans son regard, Délicatesse légère vers les mirages. Il avance indolent comme un prince hagard, L’immense insolent au mince sillage.

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Je rêve d’une yourte ensommeillée, Arrachée par la blancheur des vents. Ils m’emmènent sur les routes emmêlées, Bravées de marcheurs survivants.

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Cher nomade, maître de l’immensité, Où fuis-tu donc quand gronde le ciel? Sous la pluie vagabonde et torrentielle ? Mélomane des galopades émancipées

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J’ai tant à apprendre de ton courage, Je peux attendre dans ces verts pâturages Tout l’hivers, à l’ombre de ta patience, Même dans la pénombre, sans défaillance.

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Etranger à l’âme sauvage, Je pleure quand la lune se lève. Ma flamme est un naufrage, Alors que tes yeux rieurs s’élèvent.

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Emmène mon esprit dans tes pensées, J’ai tout désappris pour t’écouter, Ton chant chevauche les plaines, Le souffle des chevaux me parvienne

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Comme un ouragan de liberté, S’en vont galopant sans fers, Ainsi va le vie et sa brièveté, Au son des sabots si fiers.

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Je décline comme le jour à te quitter, Je piétine cœur lourd à l’ultime instant, Ton adieu gracieux souvent étincelant, Geste sublime gravé d’éternité.

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