Le cri de l’arme

Par Marie-Neige DEMARES

(photos et texte)

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Au fond des cieux, grouille mon front, De noires pensées brouillent tel un affront L’avenir atroce, d’un grondement céleste Qui se lève, féroce comme une tempête funeste.
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Les gens sont bizarres, je pense qu’ils sont fous. Ils vont au hasard, enjambent des garde-fous, Se jettent dans les vagues avant d’être vieux, Marchent en zigzag guidés de sombres dieux.
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On dirait que je suis né sans la vue, Que je tombe fatigué l’œil fourbu, Rivé vers mon ciel noir et blanc Rien ne semble réel derrière mon écran.
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Ça larmoie là-haut dans mon ciboulot, Ça se noie là-bas de perles d’eau. Je reste nu comme un ver rampant, L’œil ému par mon regard d’enfant.
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Il n’y a plus que des anges déchus errants D’étoile en étoile de fange, aux actes aberrants. Pourquoi se tiennent-ils tous si tordus ? Pourquoi veulent-ils dévorer la vertu ?
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L’œil du Soleil m’éclaire de pénombre, Lâchant merveilles et monstres sombres, A l’assaut de mon rêve matinal, Quand la Lune éveille mes peurs animales.
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L’œil de Caïn vient percer mon sommeil, Partout où je regarde vain, il me surveille. Coupable de travestir ma conscience Maudite, de trahir son omniscience.
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S’écoulent des larmes qui s’égarent, Timides armes cachées du regard. Elles pleurent sur les pétales solitaires De mon cœur, lorsque l’ennui m’enterre.
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L’Homme donne un coup de sang minéral, Lorsqu’il s’adonne à l’harassant travail, De détruire telle une brute qui déraille, Et de nuire dans sa lutte à l’âme végétale.
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Désormais, glacials sont ses charmes, Ses rides faciales le désarment. Alors, il crie ses derniers espoirs. Alors, il prie pour fuir le noir.
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A jamais décharnée la sagesse ancienne, Même désincarnée la bassesse est chienne, Méprisant l’étranger que l’œil désavoue La pensée dérangeante que les lèvres rabrouent.
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On peut voiler son corps mais pas son âme Dans la nuit étoilée, les forts gardent les armes. De nostalgiques frénésies ravivant les instincts De mélancoliques poésies sauvant les destins.

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